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454                            ALISE.

éveilla le moine Herric, vieux gardien de l'antique Àlésia,
chantée par lui.
   Au bruit sonore de l'artillerie parisio-franc-comtoise, le
cénobite de Flavigny secouant son suaire de mille ans, sortit
de sa tombe et alla se montrer en rêve au seul Bourguignon,
qu'il jugeât de caractère à soutenir la lulte à outrance, avec
passion, ce champion d'Alise, c'était M. Piossignol.
   Herric prenant l'allure et le ton que devait imiter neuf
siècles plus lard la déesse Discorde, du Lutrin, s'avance
près du lit de l'archiviste de laCôte-d'Or et lui dit :

      Quoi ! tu dors, Rossignol ! et près du Mont-Auxois
      Ma cendre est ranimée au feu des Francs-Comtois,
      Tu dors ! attends-tu donc que sans texte et sans titre
      Ils ravissent Alise !

A ces mots d'Alise, l'archiviste s'éveille, puis, frappé de ce
songe, il attend le jour avec impatience, se jette dans son
cabinet plutôt qu'il n'y entre, compulse d'une maiti fébrile
un monceau de brochures encore intactes et trouve parmi elles
les projectiles parisiens. Inde irœ etpugnœ!.,
   On pourra me demander quel est ce moine Herric que
je semble créer pour orner mon sujel? Ce moine, chantre
d'Alésia, joue un grand rôle dans la lulte, et voici comment
le dépeint un partisan fougueux de la Franche-Comté, le
docteur Bouriane :
   « Le moine Herric est un faussaire qui, dans ses vers du
 « neuvième siècle, plus obscurs que leur siècle, assied
 « commodément Alésia h côté de son cloître, sur le plateau
 « de Sainte-Reine en Bourgogne. Ce moine ne mérite-
 « t-il pas plus de confiance que Plutarque et que Dion-Cas-
 « sius , lui qui , refaisant l'histoire a sa façon , transforme
 « les vainqueurs en vaincus et narre outrecuidemment, à la
 a barbe des Commentaires, comment César et son ar-