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AUSE. 455 « mée, défaits à Alésia, y trouvèrent de nouvelles fourches « Caudines. « Tu quoque Cœsareis fatalis Àlesia castris. « Notre moine a dû jeter au feu son César, son Plutar- « que, son Dion-Cassius et comme le paysan qui, lacérant « l'article du code qui le condamne, croit son procès gagné, « il se sera dit : « Dans mille ans, mon conte sera de « l'histoire » et sa prédiction se réalise, c'est sur la foi de « ce faussaire que l'Institut proclame, avant les mille ans « accomplis, que la Sainte-Reine de nos jours est bien « réellement l'Alésia de nos pères. » L'attaque est rude, on en conviendra, et le titre de faus- saive peu honorable; aussi un volontaire bourguignon, M. l'abbé Cucherat, répondant coup pour coup au moyen de la Revue du Lyonnais, riposte ainsi : « Certes, il faut « que ce moine ne soit pas trop sol puisqu'il invente si bien. « Il faut qu'il ait été doué d'assez de connaissances pour « tomber, en inventant, tellement juste que les hommes du « métier s'accordent à dire que son Alise-Sainte-Reine sa- « tisfait parfaitement à toutes les exigences du récit de Cé- « sar. » Puis passant delà riposte a l'attaque, l'abbé redou- ble son feu et couvre son adversaire d'ironies. « Mais avant « Herric, c'est donc dans votre Alaise que l'on plaçait le théâ- « tre de ces mémorables événements? -- Et la preuve s'il « vous plait? — Le moine aurait-il eu par hasard la vertu « vraiment magique d'exterminer tous vos livres, d'étouffer « toutes vos Iradilions, de façon à ce qu'il n'en fût plus « parlé, et de s'imposer bravement au monde et aux siè- « clés, avec son Alise à la place de votre Alaise découron- « née ! Le tour vaudrait à lui seul tous les travaux d'Her- « cule, le fondateur d'Alise. Hercule ne fit que passer ; « Herric, lui, a su affermir sa conquête et régner souve-