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           CINQ JOURS A DRESDE

                          Juillet 18C3 ( i ) .




                                  V.

   Le 25 juillet fut pour nous la journée des rendez-vous
manques.
   On se souvient que nous étions logés aux quatre coins
de la ville; a u s s i nous avions-soin de n o u s réunir chaque
m a t i n à un endroit désigné ; m a i s il suffisait de l'absence
ou du retard de l'un de n o u s pour tout déranger. D'abord
on attendait le retardataire puis on perdait patience, on
allait au-devant de l u i ; p e n d a n t ce temps il arrivait au
rendez-vous par un autre chemin, et n'y trouvant personne
il s'informait, cherchait à suivre nos traces et nous per-
dait complètement. De notre c ô t é , nous allions j u s q u ' a u
domicile de celui qui nous avait perdu, et là on n o u s a p -
prenait qu'il était parti pour n o u s rejoindre; alors, pour
être plus sûrs de ne pas le m a n q u e r , n o u s rétournions au
point do ralliement en prenant chacun un chemin différent.
Le résultat de cette ingénieuse combinaison était que c h a -
cun de n o u s s'égarait et renonçait définitivement à retrou-
ver ses c a m a r a d e s . C'est ce qui nous arriva ce jour-là.
  P o u r t a n t , à midi, nous devions nous retrouver au jardin
zoologique où le comité o r g a n i s a t e u r de la fête nous avait
invités à déjeuner. L'on voit par là que cet établissement


  (1) Voir les deux précédentes livraisons de la Revue du Lyonnais.