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                        ORIGINES DE LUGDUNUM.                           357
à peu près similaire avait sa place marquée, étiquetée pour ainsi
 dire (2);
   3° Que, situe vers le centre de la région insulaire, il occupait,
au temps des Romains , tout l'espace entre Ainay et Saint-
Nizier;
   4° Que, ruiné par l'invasion des barbares et délruit en grande
partie par la mémorable inondation du Rhône du VIe siècle (2),
il se reforma, comme le soupçonnait Mcncslricr, sous le nom de
faubourg de Cheneuière, à l'exemple de l'association des naulœ
parisiaci, qui se reconstitua, au début de la période franque, en
corporation de mercalores aquœ , marchands par eau (3). Et
comme rien ne se perd, hormis les hommes, victimes successives
du cours des choses, avant l'ouverture des grandes voies Centrale,
Impériale et de l'Impératrice, ce quartier, cet entrepôt, ce bazar,
de faubourg devenu rue, se retrouvait dans la vénérable Bue
Mercière. Même, de notre temps et sous nos yeux, il ressuscite,
il revit, à peu de distance, en ce qu'on est convenu d'appeler le
Quartier de la Bourse.
   Je reviens à Canaba, écrit quelquefois Cannaba, Kandba, et
même Canopus (4) ? Son radical est can, très-vraisemblablement
identique à l'élément initial de can-ot, can-istrum, zàv-ïjç, -/.«v-
aTpoy, etc., tous mots interprétés : ouvrage d'écorcc,de vanne-

   (1) La partie réservée aux négociants en vin dans les Canaba; peut se
déduire . 1° de l'inscription de Minlhatius, découverte non loin de la place
Saint-Michel; 2° de la présence d'amphores vinaircs disposées en ligne et
répandues sur un large espace dans le sous-sol de la rue Saint-Joseph et
de ses alentours, suivant le témoignage de l'auteur d'Ainay et son autel,
p. 38.
   (2) Rhodamis cum Àrari conjunctus, ripas excédons, grave damnum
populis intulit, muros Lugduncnsis eivilatis aliqua ex parte subvertit.
(Greg. Turon.,