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358 ORIGINES DE LUGDUNCM. rie ou de clayonnagc. Chez les Celles, comme chez la plupart des peuples que la civilisation n'a pas atteints, l'ecorce des arbres ou l'entrelacement des branches flexibles ont formé les embarcations et les demeures primitives. On lit dans Juvénal : Canna Micipsarum prora subyexit acuta (I). En Scandinave, kani s'explique cymba , lembtis (2). L'élément can, le canot étant d'osiers entrelaces recouverts de peau (3), s'emprunterait au gr. zà w/j, bit. canna, roseau, jonc. Ce même élément, le canot étant d'ésorce, se rapporterait au cym. km (kaîn), écorce, et, je le soupçonne, bardeau, extension de sens restée au rom.-vvall. : chainie, ais, scandale, channeheure, ou- vroir à ebannes (4). Quoi qu'il en soit, la plus répandue des lan- gues du Canada construit de l'élément qui nous occupe et des suffixes ach et al plusieurs groupes dans le sens du village, de- meure, vestibule (ô) ; et, non loin de Lugudunum, un édicule (1) Sat. V, vers 89, — « Itatibus in Xilo, ex papyro, scirpo, et arun- dine. » (Plin., Hist. mund., lib. VII, ch. 57, 56). (2) M. Ed. du Méril, llisl. de la pot's. Scandin., p. 259, Prolcgomen. (3) Non lii cannas quippe pinu texcre, Acercve norunt, non abiclc, ut usus est, Curvant phasclos, sod Navigia junctis semper agitant pelbbus, Corioque vcslum snepe pcrcurrunl satura. II. F. Avicni, Or. marit., v. 103 à 107.) — « Britannieo ocoano vililcs corio circursulœ fimit. » (Plin., loc.cit.). (4) Dict. mm., Walt., celt. cl ludesq., Bouillon, 1777. — L'emploi de l'ecorce a suggéré aux Scandinaves cet autre nom du canot et de la nacelle : barlir, dcburli, baerlc, écorce en généra!, primit, écorce de bouleau, birh, birke, bioerk; les pir'ogues du Haut-Canada sont encore faites de l'ecorce de cet arbre. (M. de Snurdeval, Eltid.,