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3S6                     ORIGINES DE Ll'GDUNUM.
taient à l'égard des étrangers celte série de prescriptions, visible-
ment empruntées aux traditions législatives de leurs ancêtres.
    « Le Brcnyn (prince) et les arglwydds (nobles, guerriers) au-
ront pleine autorité sur les alltuds (étrangers) établis dans leurs
domaines. »
    « Ces étrangers pourront, à la quatrième génération, devenir
propriétaires des biens dont ils jouiront à litre de concession,
mais à la condition de rester sur le territoire et sous la puissance
du noble qui les aura reçus, et d'aliéner les propriétés qu'ils
posséderont dans les pays où ils résidaient précédemment. »
   « En cas de désertion ou d'inaccomplissement des conditions
ci-dessus, les étrangers perdront de droit la moitié de leur
avoir (1). »
   « Leur meurtre est autorisé dans certaines circonstances (2);
et la composition est évaluée ù LX11I vacbes au prix moyen pour
l'alltud du brcnyn, à la moitié pour l'alllud de l'arglwydd, au
quart pour l'alllud du simple colon (3). »
   Mais une sorte de recours leur est ménagée dans la personne
du barde. Cet heureux héritier des privilèges druidiques :
    « À le droit d'arrêter et de mener au brcnyn tout homme qui
en insulte un autre, et de protéger quiconque n'a pas un patron
pour le défendre (4). »
   Récapitulant (es inductions antécédentes, je trouve :
   1° Que, durant le iv° siècle avant l'ère vulgaire, un quartier
commercial, un entrepôt général de marchandises, un bazar dans
toule l'acception orientale du mot, si l'on veut, et du nom de
Canabœ, existait à Lugudunum,-
   2° Que dans ce quartier, chaque corps d'état, chaque industrie

   (1) Lois d'Hoël-dda. ap. M. A. de Courson, Ess. sur l'hist., la lang, et
les institut, de. la Brctag. armorie, p. 464, Paris, Lenormaut, 1840.
   (2) Wari-ington, Hisl. o/ Wal-, liv. 14, p. 274.
   (3) Prctium exsulis régis est LXIII vaccao _sinc clevatione ; pretium
exsulis oplimatis est dimidium pretii exsulis régis : pretium exsiûis viHani
est dimidium prelii exsulis oplimalis (Cod. Uni., p. 33, ap. M. de Courson,
Ouvr. cit., p. 211 et 212).
  (4) M. de la Villcmarquc, les bard. brel., p. 29