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328 CINQ JOURS A DRESDE. 19° Le corps de musique de Mittweida. 20°^ (7) Sangerbundde l'Erzgebirg. 21° Le corps de musique de Puffholdt. 22° (m) Sangerbund du Mittél-Erzgebirg. (n) » du Nieder-Erzgebirg. (o) » de FOber-Erzgebirg. (p) » de Francfort. (g) » de Franken. Les deux autres colonnes étaient encore plus considé- rables, et si l'on calcule que chaque Sangerbund se compose en moyenne de vingt sociétés, on aura une idée de l'impor- tance du cortège. A l'heure fixée, cette imposante masse s'ébranla au son de la marche de Dessau jouée par toutes les musiques militaires de la Saxe. Quand l'une avait terminé une autre recommençait, ci; toujours la marche de Dessau. En Alle- magne rien n'est ridicule, parce que chaque action a sa por- tée et sa signification ; la marche de Dessau étant un air patriotique du pays , on a trouvé tout simple de ne faire jouer que cela aux 22 musiques du cortège pendant quatre heures qu'a duré le défilé, et ce que nous aurions appelé une scie était écouté comme une pieuse manifestation. Et puis dans le bruit de la foule et de la marche cela s'entendait très-peu ; les hourras musicaux dominaient tout. Ces hourras sont composés de trois accords (tonique à l'unisson, dominante à trois parties et tonique à quatre voix), et ils sont employés par les sociétés chorales pour témoigner leur joie. Indépendamment de ce hourra popu- laire, chaque société a son hourra spécial qui sert de moyen de ralliement ; plusieurs sociétés avaient fait imprimer les leurs en partition sur de petits morceaux de papier que l'on distribuait à la foule ; alors chacun choisissait la partie qui convenait à sa voix, la foule entière chantait à première vue avec la société un petit chœur improvisé de 4 ou 8 me- sures.