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300          ANCIENNES FAÃENCERIES LYONNAISES.

à la dite Lemasle une somme de 1,200 livres annuelle-
ment, pendant dix années, qui ne dévoient expirer qu'au
jour de Saint-Jean-Baptiste \ 748 : la dite pension paya-
ble tous les six mois et dont elle a joui jusqu'à présent.
E!ie s'étoit flattée que cette ressource,jointe à son travail,
pourrait lui faciliter les moyens de soutenir son entre-
prise , de se rembourser des fonds considérables, à elle
appartenant, qu'elle avoit employés pourfairecet établis-
sement, et d'une somme de 20,000 livres qu'elle avoit
empruntée du sieur Morin, bourgeois de cette ville, tant
par promesse que par obligation, pour payer la femme
et les créanciers du dit Combe, au privilège duquel
elle avoit été subrogée, de même que son fonds de bouti-
que et fabrique , et pour soutenir et alimenter celle
qu'elle a entretenue jusqu'à présent. Mais les temps sont
devenus si difficiles depuis deux années, par la cessation
générale du commerce et des fabriques, dont les ouvriers
qui y sont employés font la plus grande consommation
de fayance, qu'il a été impossible à la dite Lemasle de
payer au dit sieur Morin au delà d'une somme de 3,000
livres. Cependant elle n'a pas laissé que de continuer
d'occuper et entretenir , dans sa manufacture , plus de
trente ouvriers, tant peintres, tourneurs , brasseurs que
autres semblables. Elle a mis en œuvre une quantité de
fayances pour raison desquelles elle a consommé bien
des fonds, soit en bois, étain, plomb et autres drogues
absolument nécessaires et dispendieuses, de manière que,
dans la situation où elle se trouve , n'étant pas en état
de satisfaire aux engagemens qu'elle a pris envers le
dit sieur Morin, elle se voyoit à la veille de perdre le
fruit de ses travaux et de ses peines, et les sommes