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             ANCIENNES FAÃENCERIES LYONNAISES.            30i

qu'elle avoit fournies de son chef pour cet établissement,
et de voir détruire sa fabrique par les poursuites et les
contraintes que l'on étoit en droit d'exercer contre elle,
et dont elle étoit menacée chaque jour. Ce qui l'obligeoit
d'avoir recours à nos bontés, et nous supplier de l'aider
dans la dure extrémité où elle se trou voit réduite et d'arrê-
ter les poursuites du dit sieur Morin, qui avoit d'autant
plus de raison de se plaindre, que la somme par lui prê-
tée I'avoit été sans intérêts ; offrant de lui céder et aban-
donner la pension annuelle de 1,200 livres qui lui avoit
été accordée, même la continuation qu'elle se flaltoit
d'avoir méritée par l'augmentation de sa fabrique et par
les recherches qu'elle faisoit journellement pour la ren-
dre encore plus parfaite.
    «Sur quoi }e Consulat ayant considéré qu'une fabrique
de fayance en cette ville y est utile et nécessaire, surtout
par rapport à la quantité d'ouvriers et d'artisans, qui ne
se servent pas d'autre vaisselle et qu'ils seraient obligés
de tirer du dehors ; qu'après les dépenses considérables
qui ont été faites pour cet établissement et dont les états
leur ont été représentés, il convenoit non-seulement d'en
empêcher la destruction, mais encore de la soutenir-,
s'étant aussi fait représenter les engagements contractés
envers le dit sieur Morin, avec lequel ils sont entrés en
 conférence sur les moyens de lui donner des sûretés
pour l'acquittement de ce qui lui est dû , les dits sieurs
prévôt des marchands et échevins ont délibéré , résolu
et arrêté de continuer , comme ils continuent, par ces
présentes , pendant quatre années au-delà des sept qui
 restent à expirer, la jouissance de la pension de 1,200
 livres accordée à la dite Lemasle par l'acte consulaire du