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270                      ORIGINE DE LUGDUNUM.

nées d'une situation exceptionnelle ; de même qu'à Lugdunum,
ces conquérants se contentèrent de les approprier à leur poli-
tique (1).
   Quoi qu'il en soit, ces similitudes que je pourrais multiplier(2),
sont ici concluantes ; elles le paraîtront davantage en p r é -
sence du Lugdunum des Ségusiaves complètement restitué. Ce
peuple, toutefois, j'en dois faire la remarque, n'est qu'un point
de départ pour ces origines. Si je l'ai choisi, c'est que son appa-
rition sur la scène du monde ancien fait partie d'un ensemble de
faits et de dates susceptible d'être historiquement détermine. A
cet ensemble peuvent se relier, sans difficulté comme sans effort,
ce qui reste de la chaîne brisée des événements ethnographiques
antérieurs.


                      TOPOGRAPHIE DE LUGUDUNUM


                               La Montagne.

   Je crois avoir établi, d:ns mon premier chapitre, la vérité des
traditions empruntées par le Livre des fleuves au Traité de l'édi-
fication des villes de Clitophon. Avant moi, l'illustre celtiste
Zeuss, le P. de Rostrenen et M. de Belloguet en ont déduit,
sans faux scrupule, la valeur étymologique des cléments consti-
tutifs du nom de Lugudunum : Luy, corbeau ; dan, montagne(3).


  (1) A Paris, sous les premiers rois francs, l'autorité continua de résider
au palais des Thermes, et la corporation des nautes devint la confrérie
parisienne des marchands de l'eau, mercatores aquœ parisiaci, germe de
Sa prévôté des marchands (Dulaurc, Ouvr. cit., 1,50); rien n'était donc
changé. Il en fut ainsi pour i^yon, alors que le palais de Roanne abritait
le pouvoir, la justice et les finances (sur ce palais et sa destination pre-
mière, v. M. A. Bernard, Hist. du Forez, t. 1, p. 121).
  (2) Vienne; la cité des Namnètcs, Condivicnum ; Amboise où l'île et le
castium subsistent encore, etc.
  (3) AoOyo-j yàpT/; <7ywv iïioô.èy.rùi TQV y.opoottx.y.alovtn âovvov Si ta[7roJ v
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