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50 LES GIROUETTES.' Triana (1), et patronnes de Séville, sont également, depuis de longues années, patronnes de la Giralda. Dans les XVe.et XVIe siècles, presque toutes les églises adoptèrent l'usage des girouettes. En général, elles faisaient partie de la croix dont les flèches aiguës des clochers étaient ornées, quelquefois ces girouettes représentaient le coq traditionnel tournant sur un pivot comme le triton du monu- ment d'Andronic Cyrrhestcs. Cette réminiscence d'une idée grecque était très-heureuse et le symbole choisi rappelait de grands et religieux souvenirs. Mais au milieu du XVIe siècle, les règles imposées aux seigneurs pour la forme des girouettes de leur demeure, disparaissant avec les dernières traces de la chevalerie, dès ce moment, chacun fut libre de placer, sur les combles de son habitation privée, ces marques distinctives, si longtemps réservées aux seules seigneuries. Les églises arboraient alors aussi des étendards particu- liers à la fête de leur dédicace, et les corps des arts et mé- tiers eurent eux-mêmes leurs bannières. Dans les villes, à certains jours de fête, chaque confrérie se réunissant dans l'église désignée, venait se ranger sous les emblèmes choisis par elle. A Lyon , l'église Saint-Nizier , centre de réunion d'un certain nombre de corporations industrielles, recevait et conservait leurs pennons, parce que chaque compagnie avait là une chapelle particulière, où tous les confrères assemblés se livraient aux divers exercices de piété qu'ils devaient accomplir. Pour achever la façade de cette église et sa restauration, M. Benoît, son habile architecte, a donc eu une heureuse pensée en plaçant, à la pointe de la flèche nouvelle, une ma- (t) L'un des faubourgs de Scville.