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LES GinODETTES. 43 preinte les agneaux qui sont sevrés, ainsi que les petits des autres bestiaux et des grands quadrupèdes qui ne l'auront pas encore été. Le jour des calendes de février, la Lyre commence à se couclier, le vent d'Orient et quelquefois celui du Midi s'élève avec la grêle. Le trois des nones, la Lyre se couclie en entier, ainsi que la moitié du Lion; vent d'Aval ou de Septentrion, quelquefois vent Favonius. Le jour des nones, la moitié du Verseau se lève, temps venteux. Le Sept des ides, la constellation do Cailistose couche, les vents Favonii commencent a souffler. Le six, temps venteux. Le trois, vent d'Est. Pendant ces journées, on nettoie les prés "ou les champs dans les climats maritimes chauds et secs et "On laisse croître l'herbe pour en faire du foin » Nous l'avons déjà dit, les agronomes latins gardent un • silence qu'il est facile de constater, sur le moyen trouvé par Andronic Cyrrhestes pour connaître le vent; ce silence laisse donc supposer que du temps des Romains on ne fit point usage de cet instrument, auquel nous avons donné le nom de Girouette. D'où vient ce nom ? Claude Le Laboureur, dans une épitre apologétique pour le discours de l'Origine des armes, contre certaines lettres do C. F. Menestrier, pense que girouette vient du mot latin gyrus ; mais ce qu'il dit a ce sujet, dans cette lettre, prouve bien mieux et plus clairement le senti- ment de colère dont il est animé contre son contradicteur que la justesse de son étymologie: « Je répète donc ici, écrit-il, ce que j'ai dit ailleurs, que nos girouettes viennent du mot gyrus et je crois que cette origine est sans difficulté. La disposiiion qu'elles ont de tourner h tous les vents comme certains moines libertins a courir de tous côtés, h raison de quoi ils étaient nommés gyrovagi, en est une preuve indubitable (1). » (J) Que! homme sérieux pourra se conlciiter d'une si misc'rable preuve?