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446 NAVIGATION A VAPEUR.
« sur la minute, contrôlée, restée au pouvoir de Me Baroud,
« un des notaires soussignés.
« Signés : DEVILLIEUS et BAROUD, notaires. »
Après des expériences réitérées, toujours avec un plein
succès, Jouffroy forma une association particulière par acte
sous seing-privé avec SIM. de Follcnay, d'Auxiron cl Vedcl,
à l'ellel de fonder un service de navigation à vapeur, pour
le transport des voyageurs et des marchandises, d'abord s„ur
la Saône, ensuite sur le Rhône et sur les autres fleuves n a -
vigables de la France. Une compagnie financière offrait son
concours a la seule condition que les fondateurs lut appor-
teraient le privilège de l'exploitation pour une durée de
trente années. Le 'ministre de Calonne renvoya la requête de
Jouffroy a l'Académie des sciences de Paris, qui nomma une
Commission composée de MM. l'abbé Bossard , Cousin et
Pcrrier. La notoriété industrielle de Perrier était méritée,
mais il n'avait pas le génie de l'invention ; on se rappelle
que huit ans auparavant il avait fait prévaloir ses idées sur
celles du pétitionnaire ; l'insuccès de son système cl les résul-
tats concluants de son rival laissaient dans son esprit une
susceptibilité et une prévention qui ne lui permettaient pas
d'être un juge impartial. L'Académie, qui avait applaudi avec
tjrop de confiance les malheureuses tentatives de Perrier,
craignait de nouvelles déceptions; la discussion fut ora-
geuse ; Perrier finit par obtenir qu'avant de se prononcer
on demandât de nouvelles expériences; eu conséquence,
M. de Calonne écrivit à l'inventeur la lettre suivante :
Versailles, le 21 janvier 1784.
« Je vous renvoie, Monsieur, l'attestation du succès qu'à eu
« à Lyon la pompe à l'eu par laquelle vous vous proposez de
« suppléer aux chevaux pour la navigation des rivières, ainsi
« que d'autres pièces que vous m'avez adressées avec votre re-
« quête tendante à obtenir le privilège exclusif, pendant un