Revue du Lyonnais » série 2 - n°28 ( 1864 ) » pp.285

                          CHRONIQUE LOCALE.                             28b
   — La Société d'émulation de l'Ain a mis au concours pour 1864 les
questions suivantes, d'un si haut intérêt pour nos pays :
   Exposer, en profitant des recherches et des travaux nouvellement effectues
touchant la carte des Gaubs, les campagnes de César et les vestiges, mo-
numents et médailles trouves sur notre sol, les faits historiques dont les
territoires composant actuellement le département de l'Ain ont été le
théâtre, soit dans la conquête des Gaules, et l'expédition de César contre
les Helvètes, soit pendant la période écoulée jusqu'à la chute de l'Empire
romain dans les Gaules. (Prix 500 fr.).
   — L'Académie de Màcon avait proposé celte question : « Des moyens
d'élever au sein des classes rurales le niveau des connaissances agri-
coles. » Le prix, médaille d'or de 300 francs, a été remporté par M. le
docteur Ebrard, de Bourg. Trente et un mémoires dont quelques-uns très-
remarquables, avaient été envoyés. — La même Compagnie propose pour
1864 un prix de poésie (médaille d'or de 300 fr.), sur un sujet national :
VercingHorix. Il est temps qu'on s'occupe un peu plus des grandes figures
de nos pères, et un peu moins de leurs cruels envahisseurs.
   — Les traits de générosité sont trop rares pour que nous n'ayons pas
du plaisir à citer celui-ci :
   Un artiste lyonnais, élève de Bonncfond, M. Auguste Sebelon, a fait der-
nièrement présent à la ville de Bourg d'un beau portrait de Lalandc auquel
 1 venait de mettre la dernière main. Les journalistes de Bourg ont remercié
l'artiste d'avoir enrichi le musée de leur ville du portrait du célèbre
Bressan; les feuilles lyonnaises ne seront pas en reste pour louer à leur
tour notre compatriote de l'emploi qu'il a su faire de son talent.
    — Les derniers vestiges de l'auberge de l'île de Bobiuson viennent de
 disparaître entièrement. On pouvait, à l'aide de la position et de l'aligne-
 ment de cette modeste guinguette, se rendre compte de l'état des lieux, et
 calculer l'immense espace de terrain conquis sur le lit du Rhône. Si,
 parmi la jeune génération, il existe encore quelques amis des anciens
 souvenirs, nous les renvoyons à la charmante et fraiche description de l'île
 de Robinson, insérée par H. Leymarie dans le Lyon vu de Fourvi'ere, 1833.
    —Nous recevons de M. Martin-Daussigny une lettre de rectification qui,
 nous étant parvenue trop tard, no peut prendre place dans le présent nu-
 méro, et que nous renvoyons à celui d'avril.
  — Le retard d'un mois, que l'Eloge de Ravcz a imposé à l'apparition du
présent numéro nous permet de rappeler la mort d'Hippolyte Flandrin, à
qui nous devons consacrer un article spécial, et d'Ampère qui, né à Lyon,
en 1800, vient de succomber à Pau, où il était allé passer l'hiver.
   Ce retard si long nous permet Jdc parler encore,, non dé la Cavalcade de
bienfaisance du 28 mars qui a fait ua fiasco complet, mais d'une nouvelle