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EXPLICATION D'UN BAS-RELIEF ET D'UNE LÉGENDE ÉNIGMATIQUE Sur un tombeau antique du musée de Lyon. Une des inscriptions les plus" curieuses du Musée de Lyon par les mystères qu'elle a semblé offrir, présente un bas-rclicf ac- compagné d'une légende, réputés une énigme impossible à résou- dre. Je veux parler de l'inscription de Sutia Authis qui, morte de la douleur d'avoir perdu son enfant, reçut de son mari, sur son épitaphe, le reproche tendre d'avoir été envers elle-même et en- vers lui impia, « non aimante, » pour avoir été nimis pia, trop aimante pour son enfant. Au-dessus des mots : MERVLA ET que suivait un autre mot efface, gravés sur la plate-bande de la corniche du cippe qui contient l'inscription , sont sculptés deux animaux paraissant les gardiens d'un coffre entr'ouvert placé entre eux deux. L'animal à gauche du spectateur est un chien ou une chienne; celui de droite, s'il n'est aussi un chien, a quelque res- semblance avec un ours. « ... Depuis Spon jusqu'à M. l'abbé Greppo, aucun antiquaire, « dit M. de Boissieu, n'a pu donner l'explication du bas-relief « sculpté sur le couronnement du cippe, et je crois fort inutile de « le tenter. Le fragment de ligne qui se voit au-dessous n'est « pas plus explicable; il]semble n'avoir aucun rapport avec le » sujet de cette sculpture, ni avec l'épitaphe qui suit. Il faudrait « toute l'imagination et toutes les ressources du P. Hardouin « pour relier entre elles ces trois choses. » L'auteur des Suscrip- tions antiques de Lyon qui a jeté, peut-être un peu téméraire- ment, ce défi, ajoute qu'à la suite des mots Merula et, on croit dis- tinguer les deux lettres CA (Page 497). Déjà M. Mommsen a remarqué avec toute apparence de vrai- semblance que les mots de la plate-bande devaient être les noms des animaux sculptés au-dessus, (Annalesdel'Instit. archéol. 1853,