page suivante »
SYMPH0R1EN CHAMPIER. 119 de la logique, sur plusieurs propositions, formulées comme des préceptes. Désireux de frapper fort, le mé- decin lyonnais, parfois, a dépassé le but. Ses intentions étaient louables, il voulait arriver a un travail d'élimi- * nation, jugé par lui, nécessaire dans la pharmacopée des Arabes et du moyen-âge. Il ne faut pas se placer au point de vue des connais- sances actuelles, mais remonter au temps où ces ou- vrages ont paru, pour bien les apprécier ; qu'on se souvienne des conditions, des lois, des croyances de la médecine contemporaine a l'époque de Champier, et l'indulgence sera chose facile et naturelle. J'aime à le rappeler, il a été un des premiers qui ait eu le cou- rage d'aborder cette tâche pénible, d'exprimer des idées de réforme. Mais il a eu le tort de confondre dans son ostracisme des agents précieux qu'il n'avait pas assez expérimentés, et des moyens grossiers, inefficaces, quand ils n'étaient pas nuisibles. Suivant lui, toutes les maladies, susceptibles d'être avantageusement modifiées par les substances a pro- priétés dangereuses, pouvaient être guéries par des mé- decines plus simples et plus douces. Je ne m'arrêterai pas a signaler, dans cette œuvre importante, quoique indigeste et diffuse, une foule de particularités, neuves alors, sur la bonne thérapeutique des Grecs, sur leurs remèdes, les doses , le mode d'administration, les cas qui réclament des médicaments spéciaux ; je passe aux conclusions sans de plus amples détails : ces conclusions, on les a devinées, c'estle delendaesl Car- thago : ont doit éviter toutes les compositions arabes- ques sans exception. « Fugias tanquamleones, viperas, et crocodilos : » Tel est le conseil suprême donné au lecteur. Afin de porter la conviction dans tous les esprits, un traité auxiliaire, tendant au même but, devant avoir les mêmes conséquences puisqu'il est fondé sur les