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54                 FERDINAND DIÃŽLAMONCE.

«   fenêtres d'un palais, ni surtout cet attique si peu en
«   rapport avec l'intérieur ; rien n'eût empêché Maderno
«   d'appliquer à la devanture de ce portail un parti gé-
«   néralement plus large, plus simple et plus noble. » *
    Le troisième discours prononcé à Lyon dans la séance
académique du 14 févrir 1748 a pour titre :
    Des édifices publics pour les spectacles des anciens Grecs
et Romains avec quelques réflexions sur ces mêmes spec-
tacles.
    Delamonce étudie le Colisée et dit de prime abord :
    « Rien ne me parut plus ennuyeux à la vue que la
'«. répétition fatigante de cette décoration extérieure,
 « toujours égale, sans aucune diversité, défaut directe
 « ment contraire aux bonnes règles de l'architecture,
 < qui exigent qu'après un certain nombre de parties
  «
 « semblables et symétriques des côtés, toutes les entrées
 « capitales soient plus particulièrement établies, non
  « seulement pour les distinguer, mais pour les lois du
  « contraste, partie la plus essentielle du bon goût des
 « embellissements. »
    Il regrette que l'on n'ait pas ménagé, dans ce vaste
 amphithéâtre, un grand vestibule et un escalier prin-
 cipal, répondant par leur dimension et le luxe de leur
 décoration, à la pompe et à la majesté avec laquelle les
 princes et les magistrats se rendaient à ces spectacles,
 par complaisance pour le peuple, et où ils arrivaient
 précédés de leurs licteurs."
    Ces observations montrent clairement que l'auteur,.
 mécontent de cette grande monotonie, oublie, sous l'in-
 fluence d'impressions désagréables, ses profondes études
 sur les mœurs et les coutumes romaines. Et cependant,