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8                 SYMPHORIEN CHAMPIER.

tait autrefois avec ce qui existe de nos jours, on se fera
une idée exacte de la marche de la science ; on parvien-
dra a conserver la flliation, les liens qui nous unissent
au passé.
   Ne considérant, ici, cette vaste question que d'une ma-
nière fort restreinte, ne me préoccupant que des faits
qui se rapportent à la médecine lyonnaise, j'ai recher-
ché ses conditions, son développement au seizième
siècle, pour établir la part prise par les médecins de
notre ville au grand mouvement intellectuel de la re-
naissance, et pour montrer l'action exercée par quel-
ques uns d'entre eux sur les progrès qui se sont accom-
plis.
   Parmi les hommes qui cultivaient alors, dans notre
cité, les sciences médicales, il en est un qui a joui d'une
très-grande renommée, qui semble avoir primé tous les
autres : c'est le médecin Symphorien Champier.
   Exalté par ses contemporains, avec excès peut-être,
il a été ensuite attaqué avec une extrême violence. Qu'y
a-t-il de fondé dans ces louanges, accordées par les pre-
miers à sa personne et à ses livres?.. Qu'y a-t-il de juste
dans la sévérité et le mépris dont les autres l'ont ac-
 cablé?
    Son nom, presque tombé dans l'oubli, possède-t-il
 des droits à être conservé parmi les noms des médecins
 qui ont coopéré activement à l'émancipation de notre
 art? Ces faits sont dignes de nous arrêter quelques ins-
 tants : ils me semblent avoir un double intérêt a nos
 yeux, puisqu'ils touchent à la fois un auteur lyonnais et
 une question scientifique.
    Dans mes recherches sur Symphorien Champier, la
 lecture, souvent aride, je l'avoue, de la plupart de ses
 ouvrages a servi de base âmes appréciations et à mes
 critiques, tandis que j'ai puisé dans le père Colonia, dans
 Ménétrier, Gesner, la Croix-du-Maine, du Verdier, Eloi,