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                 A NOS LECTEURS.
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  Lorsque l'intelligent et infortuné Boitel créa la Revue <|M Lyon-
nais, il ne pensait pas, il n'aurait pas osé espérer que trente ans
plus tard son successeur viendrait remercier ses collaborateurs,
ses amis , ses abonnés de la bienveillance qu'ils ont donnée à
cette publication. La petite graine qu'il jetait d'une main crain-
tive, a germé, levé, grandi, et ses profondes racines, vigoureuse-
ment implantées dans le sol lyonnais , supportent aujourd'hui
urre plante vivace et robuste qui semble pouvoir braver tous les
orages. A tous ceux qui ont aimé l'œuvré chérie de Boitel à tous
ceux qui l'ont protégée , nous venons offrir nos remercîments
affectueux et sincères ; à tous ceux qui, pressés autour d'elle,
nous soutiennent aujourd'hui de leur sympathie, à tous ceux qui
pensent que notre publication rend quelques services à la littéra-
ture et à l'histoire de notre pays, nous promettons zèle, dévoû-
ment et reconnaissance. Fidèle à son passé , la Bévue restera
lyonnaise ; rien de ce qui touche à notre cité et à notre province
ne lui sera étranger. C'est le programme que nous a tracé notre
prédécesseur, c'est celui que nous suivrons avec persévérance et
courage.

                                       Aimé VlNGTRhNlEK.




           Lyon, 1 e r janvier 1864.