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LES CHATELARDS DU LYONNAIS. 503 que où les montagnes du Lyonnais étaient couvertes d'impéné- trables forêts. Mais à quels événements militaires se rattacherait l'occupation de ces divers postes de défense? Sont-ce les soldats de César ou ceux de Vercingétorix qui ont campé sur ces hauteurs? Est-ce de là que les légions surveillaient les Gaulois vaincus, mais encore mal soumis ? Ici nous nous arrêtons ; il ne nous appartient pas d'essayer de résoudre ce problème historique, en présence de la promesse de M. Alphonse Coste qui, nous l'espérons bien, ne tardera pas à nous donner le résultat de ses recherches sur ce sujet. — Nous saisissons seulement cette occasion pour signaler à l'attention des archéologues l'existence d'un tumulus au sommet de la montagne de Tarare et sur le territoire delà commune de Machezal (Loire). Ce monticule formé d'un amas de terre et de pierres roulées est situé à peu de distance des limites des dépar- tements du Rhône et de la Loire, entre les hameaux de la Cha- pelle (1) et de Pin-Bouchain et à 500 mètres environ de la route impériale de Lyon à Paris par le Bourbonnais. La forme parfaitement conique de cette éminence, l'absence de rochers dans les éléments qui la composent, sa situation sur le penchant d'une colline et non loin d'un ruisseau, tout porte à croire qu'elle est bien l'œuvre des hommes. Et cette opinion ac- quiert encore un degré de certitude de plus en présence d'une dépression assez peu naturelle du terrain , que l'on remarque (1) La Chapelle de Sienne. Ce hameau, compris autrefois dans les limites du Beaujolais, dépend aujourd'hui de trois communes (Joux, les Sauvages et Machezal). C'est là qu'à son retour d'Italie en 1536,,François 1 e r ren- contra Jacques V roi d'Ecosse qui venait lui demander la main de Made- leine de France, sa fille aînée. Ce mariage fut célébré le 1 e r janvier de l'année suivante (1537). (Martin du Bellay, Mémoires, p. 431.—De Serres, Invent, de France, III. p. 996.) — L'entrevue des deux monarques eut lieu, sans doute, dans une ancienne maison forte, aujourd'hui simple ferme, à laquelle on arrive par une avenue de grands arbres qui lui donnent encore de loin un aspect seigneurial.