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FFJRDINAND DE LA MONCE. 493 particulièrement dans les palais, et qui en général ca- ractérisent les monuments du XVIIIe siècle. Tout devait être grand dans ces constructions placées sur le bord d'un grand fleuve, et en face d'un vaste horizon. Ferdinand de la Monce l'avait très-bien compris. Un bâtiment orné de détails robustes s'élève sur un soubassement sévère, heureusement trouvé pour utiliser l'irrégularité des pentes du terrain. La face principale de ce bâtiment présente une longue rangée d'ouvertures, dont l'uniformité donne aux appartements de tous les étages un air de grandeur qui laisse supposer que dans^ chacun de ces étages se trouve un somptueux logement. De larges balcons, de hauts pilastres, un puissant fron- ton, coupant, à la hauteur de la toiture, une longue • corniche, dont la ligne continue serait disgracieuse, un vaste portail central (1), voilà pour l'ensemble. Et cet ensemble est justement ce qu'il devait être, car il reste grand, malgré toutes les grandes parties qui l'environ- »ent, soit horizon, soit fleuve, soit montagnes. Pour ne pas être trop long, nous ne donnerons point ici la description détaillée des motifs décoratifs qui or- nent cette maison; elle reste aujourd'hui et restera dans l'avenir comme, une preuve du talent d'un grand ar- tiste, et donnera une idée exacte de l'ampleur avec la- quelle les hommes du siècle passé comprenaient les dis- positions convenables à certaines habitations particu- lières ; c'est une page magistrale dans laquelle les vrais amateurs de notre art trouveront facilement de graà dses (1).Mi P. Martin, architecte, a donné une charmante'photographie de ce portail, dans son ouvrage : Recherches sur l'architecture, 186a.