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DE LY01V A L A CROrx-ROUSSE. 484 convaincu, il reste en admiration devant cette immense érudition, et le temps employé à cette étude n'est pas perdu. Dans le catalogue de la Bibliothèque de notre ville, les œuvres des Carmes sur cette question sont en nombre considérable, et après le livre précité du père Grégoire de Saint-Martin, je donnerai seulement un aperçu de La succession du saint prophète Elie en l'ordre des Carmes, et en la réforme de sainte Thérèse, selon l'ordre chronologique, par le R. P. Louis de Sainte- Thérèse- Paris, 1662. Ce volume in-f° de 671 pages est réellement remarquable par ses prodigieuses recherches. L'auteur s'attache à démontrer que, depuis Élie, une suite d'hommes voués aux pratiques religieuses vivaient dans les alentours du mont Carmel, et que les Carmes ne sont que leurs successeurs. « Pythagore fut poussé de naviguer vers Sidon, tant « pour reconnaître son pays natal que pour passer plus « aisément en Egypte. En chemin faisant, il côtoya la « Phénicie, mit pied à terre es ville de Byblos et de Tyr, « et s'associa avec les sacrificateurs du pays, et avec « les prophètes qui suivoient Mochus, ou (comme tourne « une autre version) Moïse (1), et fit profession de leur « religion. Il fut ensuite au mont Carmel, où il trouva « un temple, dans lequel il prioit souvent tout seul, et « des hommes qui le reçurent avec grande bénignité « et courtoisie. » Pythagore entreprit ce voyage, âgé d'environ 34 ans, et quand il eut parcouru l'Egypte, « il revint à Samos, a où étant il érigea une école, dans laquelle il établit la (1) Cette interprétation me semble un peu libre.