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480 VOYAGE EN OHEMIN DE FER par une dédicace légèrement ironique: « A la très- « sainte et très-illustre académie de la très-célèbre Com- « pagnie de Jésus Mes révérends pères, c'est avec « regret gt par contrainte que j'entreprends eetle apolo- « gie, principalement contre l'un de vos compagnons, « qui ayant vomi tout ce qu'on peut de bile contre un « ordre innocent, me provoque à défendre ses inté- « rôts..., » Le reste de cette adresse est sur le même ton, et le corps de l'ouvrage se ressent de cette animo- sité. Le père Papebrœck, s'appuyant sur le cardinal Baronius, est comparé à un nain, élevé sur les épaules d'Un géant, qui voit plus loin que ce géant — p. 57. — L'auteur excuse ainsi sa fougue peu charitable : « Si j'ai « parlé jusqu'à présent contre nos adversaires, avec une « grande force, ça n'a pas été par trop de chaleur, « puisque j ai composé la présente apologie, pendant « les excessives froidur?s du grand hiver de l'an 16&3 ; « les expressions un peu fortes, dont je me sers, ne « doivent point paraître étranges à celui qui réfléchira « aux "satires, aux railleries sanglantes, faites à un « ordre entier.» — P . 8 1 . — Le volume est terminé par un quatrain, qui prouve que l'emportement a parfois la naïveté pour compagne : Tant que l'astre du jour luira Et que la mer aura de l'onde, Autant le Carmel florira, > Béni dans l'un et l'autre monde. Les Carmes ont fait un grand nombre de publications, en faveur de l'établissement de leur ordre par le pro- phète Élie, et plusieurs de ces ouvrages sont remplis d'une grande science. Si le lecteur n'est pas entièrement