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                 Dïi LÃON A LA CROIX-ROUSSE.              475

 du 24 novembre 1466. Dans cette pièce, il est accordé
  des privilèges aux ouvriers en ouvtaige de drap d'or et
  de soie qui viendront s'établir en notre ville de Lyon, en
  laquelle, comme l'on dit, en y aja aucun commencement.
       Une chose qui pourra paraître étonnante, c'est que
  les échevins n'accueillirent pas de prime-abord le bé-
- néfice de ces lettres patentes : en effet, ils avaient
  peur d'imposer à la ville des dépenses, nécessitées
  par l'obligation de l'achat de métiers et de payement à
   faire à des ouvriers étrangers. I! faut avouer que nous
   avpns fajt de grands progrès, et que nos aïeux, avec
   leurs consciences timorées, doivent nous paraître bien
   ridicules. Les questions d'argent aujourd'hui ne sont plus
   un obstacle, et nous marchons en avant, sans retourner
   la tête du côté de la caisse municipale, qui est le con-
   traire du tonneau des Danaïdes ; car plus nous puisons
   dedans et plus elle semble se remplir.
       Louis XI avait aussi établi, en 1470, des manufactures
 v  de draps de soie à Tours , et Guillaume Briçonnet en
    fut nommé le directeur. C'est le même qui se rendit
    ensuite célèbre par ses intrigues et sa vénalité, qui
    poussa Charles VIII à faire l'expédition de Naples, et.qui,
    nommé -cardinal par le pape.Alexandre VI, fut connu
    sous le nom de cardinal de Saint-Malo. Cette date de
     1470 donne à Lyon la priorité sur la ville de Tours, dans
    la fabrication des étoffes ; il paraît cependant que l'in-
     dustrie de Ta s'oie n'avait pas fait de grand progrès,
     lorsque Turquet et Naris s'établirent dans ' le quartier
     Saint-Georges. En effet, un acte consulaire, du 17 mai
     1536, qualifie Etienne Turquet de premier inventeur et
     auteur des métiers de draps de soie.