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476                   VOYAGE EN CHEMIN DE FER

   Ce fait démontre que la fabrication des étoffes était
bien peu avancée dans la première moitié du xvie siècle,
et c'est à cause de cela que beaucoup de'gens ne la font
pas remonter au-delà de cette époque. Un Précis histo-
rique sur la manufacture d'étoffes de soie de la ville de
Lyon, lu à la séance du 18 juillet 1806, de la Société
des Amis du Commerce et des Arts (1), par M. Terret,
fournit les détails suivants : « Sous François Ier et sous
« sa haute protection, quelques manufacturiers de
 « Lucques, attirés par l'espérance d'utiliser leur indus-
 « trie d'une manière avantageuse à leur tranquillité
if compromise par les dissensions auxquelles l'Italie
 « était alors en proie, vinrent se fixer à Lyon. Jls y
 « formèrent un établissement de fabrication dans le
 « quartier de Bourgneuf, et l'on voyait encore, il y a
 « dix ans, la maison qu'ils avaient occupées. Ils y fa-
 « briquèrent quelques brocards d'or sans goût et sans
 « économie, mais qui furent recherchés et leur procu-
« rèrent des bénéfices considérables (2).»
   Lorsque l'hospice de la Charité, au commencement du
xvne siècle, eut été construit dans le quartier de Belle-
cour, les filles de Sainte-Catherine émigrèrent dans le
nouveau local,, et le bâtiment délaissé fut mis en location.

   (1) Cette société d'encouragement pour l'industrie nationale se constitua
le 12 germinal an XIII (2 avril 18051; ses membres payaient une rétribu-
tion de trente-six francs par an , et son administration était confiée à un
conseil , composé de vingt-trois membres , dont faisait partie l'auteur du
mémoire en question. En 1806, elle comptait plus de deux cents sous-
cripteurs et quelques associés honoraires- (Ara. DE LYON. 1806).
  (2) L'auteur aurait dû être plus explicite et indiquer la source d'où
provient ce document dont il ne m'a pas été possible de contrôler la
véracité.