Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
452                '          JEHAN PERBÉAL.

ses propres idées, soit eu laissant Jehan'de Paris libre de ses
inspirations ?
   Le doute fut-il possible, il tomberait devant le témoignage
de Perréal, lui-môme, sous la date du 15 novembre (1509?)
exposant a Madame, ce qui suit :

    « Depuys le temps que de vous je reçue une lestre con-
«   tenant en somme que veuillez que je feusse payé d'une
«   pension que, de piéça, vous pieu me donner et de bon
«   cœur oclroier, de laquelle ay joy deux ans, et jà sont
«   passés troys que je n'en ay rien reçu, j'ai esté en cour lou-
«   jours, et en cesle dernière guerre contre les Vénitiens,
«   où ai eu plus de dangier que de mal, etc. (1). »

   Donc Jehan de Paris recevait, depuis 1505, de Marguerite
d'Autriche, une rémunération de ses travaux comme archi-
tecte; sans cela, pourquoi celte pension? Elle était octroyée
depuis cinq ans, précisément depuis le commencement des
travaux du couvent de Brou, en 1505, et, comme preuves, rap-
pelons les passages suivants extraits du prix fait de l'Eglise
et des travaux du couvent, marché daté delà même année.

    « S'ensuyl l'ordonnance de la tasche de Brou, TOUCHANT
«   L'ESGLIESE,  mise en ordre, etc. — Seront tenuz les massons
«   fere la toyse du mur de 6 pies en carreur, loysant le vide
«   commele plein,jouxte lecontet!udujoourtnac<,pourle prix
«   d'une chascune toyse, IIII liv. XV s.—Item, seront tenuz
«   les massons fere le portai devant, beau et honesle, jouxte
«   le contenu du pourtraict, avec son ostiaire et le pignon
«   dessubs, comptés pour le prix, c'est assavoir IIII c. liv.
«   — Item, plus seront tenuz fere deux sépultures, belles



    (1) Cotte lettre a été publiée dans le Journal d'agriculture,   sciences et
arts du département de l'Ain, 1848 (nos 11 et 12).