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                           JEHAN PERUÉAL.                           4SI

Brou, de 1505 à 1510, à l'exclusion de ceux de l'église. Ce
premier pas était d'un bon augure pour l'avenir. La raison
et la logique des faits finiront, espérons-le du moins, par
persuader les plus incrédules.
   En effet, il eût été difficile de ne pas se rendre à
l'évidence concernant les bâtiments claustraux bâtis anté-
rieurement à l'église. Nous avions publié, en 1847, une no-
tice (i) dans laquelle nous mettions au jour une lettre du
secrétaire Barangier, annonçant à Madame, l'arrivée à Brou
du maistre masson Van-Boghem, en novembre 1512, pour
reconnaître la PLACE DE L'ÉGLISE. Or, les cloîtres étant
déjà construits à cette même date, sans la participation du
constructeur flamand, il a donc iallu reconnaître qu'il exis-
tait des plans qu'on avait suivis, et qu'ils devaient avoir été
tracés par le peintre Jehan de Paris, travaillant pour Ma-
dame, depuis 1505.
   Voyons, aujourd'hui, s'il existe une cause qui puisse
s'opposer a la création des plans du même architecte, pour
l'église et les tombeaux. Il n'en existe aucune.
   D'abord, en 1505, la princesse, qui avait connu Perrèal
à la cour de France, n'ignorait ni sa science, ni la ré-
putation dont il jouissait à Lyon. Comment aurait-elle
confié à un autre artiste ses projets et ses espérances qui
préoccupaient sa pensée toute entière ?
   Pouvait-elle placer ses intérêts en de meilleures mains?
Qui admettra que, trouvant, à la porte de la Bresse, un an-
cien serviteur dévoué, capable de diriger la construction mo-
numentale qu'elle méditait, Marguerite ne l'ait pas chargé
du soin de remplir ses intentions, soit en lui faisant part de



  (1) Dissertation sur de nouveaux documents trouvés dans les archives du
Nord, concernant l'église de Brou.— Dufay, 1 broch. in-8. Bourg, 1847.