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398 JEHAN PERRÉAL. « faire plaisir à la dicte ville, dont par mes dicts Seigneurs, « par la voix du dicl Le Bourcier, ont remercié le dict de « Paris, et l'ont prié, quand il sera en cour, avoir lousjours « la dicte ville et affaires d'ycelîe pour recommandées (Rcgis- « très consulaires BB, p. 576). » Anne de Bretagne mourut le 9 janvier 1514, à l'âge de 37 ans, sans avoir eu d'enfants de Louis XII. Ce prince la suivit, dans la tombe, une année après, le 1 er janvier 1515. La couronne de France passa a François I er dont le premier soin fut de reprendre les projets de ses prédécesseurs sur l'Italie. Le 15 juillet de la môme année, il se disposait à se rendre dans le Milanais. Il désignait Lyon pour son quartier géné- ral, et entrait bientôt en Italie où il gagnait la célèbre bataille de IVTarignan, le 13 septembre suivant. Jehan de Paris maintenu à la cour, dans sa double qualité de feindre et de varlet de chambre du roi, fit partie de celte expédition glorieuse, à la suite de laquelle il se lia d'amitié avec Léonard de Vinci, amené à la cour de France par Fran- çois I er (1). Perréal ne paraît pas avoir assisté à l'entrée du prince à Lyon, parlant pour la guerre. Les documents offi- ciels font connaître que celte fêle fut somptueuse : les Lyon- nais accueillirent avec empressement la nouvelle reine Claude de France, accompagnée de la mère du Roi. Parmi les ystoires allégoriques qui furent représentées en cette occasion, on a conservé le souvenir de la réunion de (1) Cet illustre peintre et architecte possédait, à Amboise, le petit château de Clous (Clusum), qui subsiste encore. Il lui venait d'une libéralité du roi de France. On a cru longtemps que Léonard rendit le dernier soupir dans ce manoir ; mais le fait est controuve. Il y fit, cependant, son testament sous la date du 23 août 1518, en présence de Guillaume Boreau, notaire royal de la Cour et du bailliage d'Amboise (Blois et ses environ?, par M. de la Saussaye, 1862).