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JEHAN PERRÉAL. 399 huit jeunes filles qui figuraient autant de vertus que de lettres de l'alphabet pour composer le nom du Roi (Françoys). La présence h Lyon de Jehan de Paris n'est constatée qu'au retour de l'armée. Par une lettre parvenue au Consulat, le dimanche 10 fé- vrier 1516, le secrélaire de la ville, alors en cour à Avignon, fit connaître : « que le Roi ne vouloit pas qu'on lui Gst entrée « personnellement, mais il veut et entend que l'on fasse en- « trée à la reine et qu'on la reçoive comme telle. » En conséquence on manda sur-le-champ, les notables et les maislres de mestier pour préparer la réception. Jehan de Paris fut chargé, comme d'habitude, du soin de tout préparer, de tout surveiller, avec le concours de Jehan Richier et celui d'Yvonnet. La reine Claude fil donc sa deuxième entrée à Lyon, le 2 mars 1516, revenant d'un voyage où elle avait suivi, en Pro- vence, la duchesse d'Angoulème, mère du roi. François I er les rejoignit à Lyon. Le cortège entra dans la ville par la porte du Rhône. « Madame étoit habillée fort richement, d'une cocte de drap « d'or et robe d'argent; montée sur une haquenée grise pom- « mêlée couverte d'une housse de drap frisé et brodé. Et là « suivoient ma dicle dame la duchesse d'Angôumoys, et treize « princesses accouslrées de robes de velours tanney, doublées « de drap d'or, et deux charriots triomphans couverts de drap « d'or, lesquels-liroienl quatre coursiers harnachés de drap « d'or, pleins iceulx charriots des aultres demoyselles de la « dicte dame. » Nous né suivrons plus les princes dans leurs visites si fré- quentes à Lyon. Les deux dernières entrées auxquelles Jehan de Paris parait avoir prêté son concours sont : celle du connétable de Bour- bon, le 30 juin 1515, et celle du duc d'Urbain, neveu du