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302 ALEXIA. Brannovices, sent la rudesse celtique la moins douteuse el la plus reculée dans le passé. J'ignore parfaitement le mot racine et la signification d'Aulerci. Mais la base de ce vocable a quelque chose qui tranche visiblement avec l'harmonie des noms latins et grecs. Quant à Brannovices, sa racine est incontestable : c'est Brenn, chef, le Dux des Latins, dont on a fait Duché. Et comme Brannovices détermine un des quatre peuples de la Gaule auxquels le nom à 'Aulercs était commun, ce mot joue ici le même rôle que Duché, par exemple, dans Saxe-Duché, Saxe-Koyaume; ou, dans Bourgogne-Duché, Bourgogne- Comté. C'est donc par le second mot que l'on pouvait dis- tinguer les uns des autres, les Aider ci-Cenomani, du Mans, les Aider-ci-Eburones, d'Evreux; les Aider ci- Diablinlres, du Perche; et les Aider ci-Brannovices. Nos pères nous ont appris à nous reconnaître dans ces derniers. L'enfant du Brionnais se glorifie de les avoir pour ancêtres. Et il serait difficile de trouver l'origine de cette tradition sans remonter à la vénérable antiquité. Courtépée forme un chaînon déjà plus ancien de cette tradition . « Le Brionnais, dit-il, fut autrefois occupé par « les Brannovii, clients des Eduens, dont Brian et Briennon « paraissent avoir conservé le nom. » L'opinion que les Aider ci Brannovices habitaient le Brion- nais, a prévalu, non sans raison, depuis deux siècles parmi les savants L'étude sérieuse et comparée des Commenta- teurs de César, nationaux el étrangers, ne fr.it que confirmer notre filiation. L'auteur d'Alesia se rend lui-même à la force delà vérité, seulement il nous partage en deux, il nous di- vise, en nous laissant libres d'être ou les Aulerci-Brannovi- ces ou les Brannovii. Nous examinerons cela toul-à -1'heure. « Le Brionnais est un pays particulier de l'Autunois, »