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ÉGLOGUES DE VIRGILE. 279 ridealf Ego enim nequeo, neque tu fortasse, intelligere quomodo infans matrem suam agnoscat nisi hoc prodat signo aliquo ! Hoc signum vult poeta ut sit risus ad indicandam fe- licitatem. » On ne peut nier que ce ne soit là un tableau plus riant, plus gracieux et plus attachant, et tel qu'on doit l'attendre « du peintre éloquent des passions, de Virgile qui n'est pas moins le poète de la raison que celui du cœur. » (Tissot, 2 e éd.) Toi, cher enfant, des tiens commence le bonheur, Ah ! pour la consoler de dix mois de langueur, Fais voir en souriant que tu connais ta mère; Si par un doux sourire il ne charme son père, Un enfant n'obtient point de la faveur des cieux Le lit d'une déesse et la table des Dieux. Firmin Didot (Églog. de Virg., 2e éd., 1822.) Mais d'abord, cher enfant, à ta mère souris, Sache ainsi la connaître ! Hélas ! dix mois d'ennuis, Dix longs mois tout entiers ont fait languir ta mère. Fais-lui donc, cher enfant, le souris qu'elle espère ; Nul ne peut qu'à ce prix mériter dans les cieux L'hymen d'une déesse ou le banquet des Dieux. Bertholon de Pollet (Bucoliq. de Virg., 2e éd., Pans, 1832.) Qu'il me soit permis d'ajouter que c'est ainsi que l'ont entendu en Angleterre JeanDryden, dont les traductions de Juvénal, de Perse et surtout ie Virgile sont justement esti- mées (28), et en Italie Andréa Lori, qui a eu le talent, en (88) Bcgin, auspicious boy ! t cast about Thy infant eyes, and, with a smile, thy mother single out. Thy molher well deserves that short delight,