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278 ÉGLOGUES DE VIRGILE. celle de l'esprit, qu'il fait provenir également d'un part heu- reux, ajoute pour la seconde : Sed candidiore parentes Te vultu risêre... {sanitas animï) et ce qui donne a cette tournure une valeur particulière, c'est l'intention même de l'auteur qui met en note : Sic Plau- tus in Caplivi quasi muti silent neque me ridcnl, id est neque risu accipiunt facete dicta a me, vel mihi non arrido.nl. Après de pareils exemples, a côté du vers de Virgile, que faut-il donc de plus pour justifier la sentence et consacrer l'autorité de grammairiens tels que Valerius Cato et surtout Quintilien-? Concluons donc que Virgile n'est point condamné par la syntaxe, et que la physiologie et la poésie sont ici d'accord pour le délicieux tableau que trace le poète. Je ne saurais mieux terminer que par ces paroles de Lacerda, qui me paraît commenter admirablement tout ce passage avec autant de sens que d'à -propos, et plus de verve et de bon- heur que ne le font d'habitude les commentateurs de profes- sion : Si quis quserat cur hanc explicationem aliis prœtulerim, hœc est ratio : in primo versu vox illa risu capitur de risu pueri, ita malrem suam agnoscenlis. Ergo necessario in tertio versu illud risêre capiendum quoque de infantibus qui rident ad suos parentes ; etenim si risêre pertineat ad parentes, non solum frigida est sed inepta sentenlm : nam quale est hoc? Incipe puer ridere, incipe malrem agnoscere , âge in- ciperidcre, nam nisi paires rideanl adpucros, etc. Quanto hoc prasstantius erit? incipe ridere, malrem agnoscere, âge incipe, nam nisi pueri rideanl ad paires, etc. Dices forte : quse nécessitas cogit ut risu in primo versu capiatur de risu infanlis? Dico primo, hoc pendere ex imitatione, nam Vir- gilius locutus est procul dubio ut alii quos jam indicavi. Deinde quid, obsecro, hortatur conatu bis repetito nisi ut