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ÉGLOGUES DE VIRGILE. 277 Après Valérius Cato, Martial aurait suivi son exemple dans1 son 12e livre, si l'on veut bien lire, comme Scaliger, l'épi- gramme 21 : te cito ridebit peregrinus, Clodia, partus ; cor- rection admise par Lacerda. Parmi les poètes latins modernes, il s'en trouve deux a ma connaissance qui ont adoplé la phraséologie de Valérius Cato-. l'un est Janus Pannonius, prélat et écrivain estimé (26) du XVe siècle (episcopus Quinque-ecclesiensis), successeur de Politien, et dont les œuvres poétiques font partie des Dell- ciœpoeCarum Hungaricor. (Francf., lG21,in-12); dans une ode sur l'adoration des Mages, Pannonius représente l'enfant Jésus qui reçoit leurs présents en souriant à son heureuse mère : Suscipit ridens puer hic parentem Gaudio plenam. Maurice Niewport, poète du XVIIe siècle (27), connu par son poème : Carolo secundo régi votum candidum, vivat rex, (Londres, 1663), en faisant l'éloge de la santé du corps et de (26) Janus Pannonius (Joannes Cesenge), né en Hongrie en 1434 et mort en 1472, jeta les fondements de la littérature hongroise. Michaeler (Collectio poetar. eleg stylo et sapore Catulliano,Vienne 1785) le qualifie : Pannonius sui œoi poetarum princeps ; il apprécie ainsi son talent d'écrivain : dignus quidem (latiore notiiia) Janns Pannonius cujus latinitas tam exquisita, et cultioris antiqnitalis modullam sapiens ; vena omni cruditione poctica tam dives ; ars reconditis ex observatinnibus tam elegaus, atque in verborum ad res validius signandas dclcctu ita felix, etc. (27) Un savantBelgCjJ. de Bcrgaignc,s'exprime ainsi sur Niewport, et son poème peu connu en France : Omnia in aulhore animadverti reconditœ eruditionis plena ; tam versicolore rerum ornatu opus suum contexuit, ut quod in aliis sparsim et œgre offenderes, hic primo inluitu deprehendas, sanguinem nimirum vatum et medullam ; styli varietate sic ubere discurrit ut per universa poetarum tormenta (cum Petronio loqui liceat) prœcipitari videatur. »