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276 JÉGLOGUES DE VIRGILE. tographe de Virgile. » (Didot, l re édit.) Ce grammairien à corrections téméraires est sans doute Servius avec ses adhé- rents, et le grammairien habile, que Didot appelait naguère pour décider en dernier ressort, n'a pu, hélas! être trouvé jusqu'ici ; loin de moi la prétention de m'ériger ici en rhé- teur ! mais ce juge désiré, j'espère l'avoir rencontré dans un auteur que nul, sur cette question, n'a invoqué avant moi, et qui permettra peut-être de la trancher définitivement, avec l'ensemble de citations que je suis en mesure de lui donner pour escorte et pour renfort : je veux parler de Valerius Cato, que Suétone range parmi les grammairiens célèbres, tout près d'Orbilius, maître d'Horace; il était contemporain de Catulle (P. Briet, De poetis latin.), et de Cicéron (Baillet, Jugem. des savants, t. 4. in-12); il appartient donc à un bon siècle de latinité. Suétone dit de lui : Docuit multos et nobiles; visusque est peridoneus prasceptor, maxime ad poeticam tendentibus. BiLaculus Furius le qualifie summum grammaticum, optimum poclam (Suéton., De illust. gram- mal.). Valerius Cato dit dans son poème intitulé : Dirœ : Vos nunc alloquitur, vos nunc arridet ocellis (v. 108). Cet exemple me semble démonstratif; le suivant ne l'est pas moins ; je le tire de Plaute qui avait écrit de même avant lui. Rappelons ici que « on loue parliculièrement Plaute d'a- voir bien connu le génie de sa langue, mérite très-grand pour les Latins, surtout dans un auteur qui écrivait avant que cette langue fût arrivée a sa perfection. » (Laharpe, Cours de iit- lérat., 1.1, ch. 6). Aulu-Gelle a dit de lui : Plautus, homo lin. guse atque elegantiae in verbis latinse princeps. (A'oct, ait., VII. 17.) Plaute, dans les Captivi, introduit un personnage qui se plaint qu'on garde le silence devant lui comme si on était muet, et qu'on ne daigné pas même lui sourire, : Quasi mutisilent, nequeme rident (Captiv., act. III, se. 1).