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264                  ÉGLOGUES DE VIRGILE.

 répéter en ces termes : « Virgile étudia a Naples les lettres
 grecques et latines, la médecine et les mathématiques. »
  (Élude sur Virgile, t. 1, du Virgile de la bibliothèque lat.
 fr. de Panckouke, 1833).
     Ainsi Virgile a dû connaître les OEuvres d'Hippocrate,
 d'autant mieux que son compatriote et son contemporain
 Cornélius Celsus a reproduit les doctrines du médecin de
 Cos dans son traité lstin De re medicâ, publié sous Auguste.
 La collection hippocratique, éditée et commentée par l'école
 d'Alexandrie, était alors la plus grande autorité connue dans
 le monde scientifique ; impossible d'étudier la science sans
 elle; elle en était le code. Il est digne de remarque que le
mot faslidia de notre poète est la traduction technique de
l'expression qu'Hippocrate emploie dans ses jphorismes
 pour désigner un symptôme de la grossesse : Si mulier non
 sit menstruata, nec rigor ullus nec febris illi supcrveniat, ipsi
verô faslidia accidant, certe hanc scito gravidam esse.
 (Jphor., sect. v., n°61.) Virgile a pu voir, dans la collection
hippocratique, trois traités spéciaux qui assignent à la gros-
sesse la durée qu'il lui donne lui-même: dans celui Dénatura
pueri, l'auteur établit que le terme régulier de la gestation est
de dix mois, simul cum decimo tncnse partus matri propin-
quat(Mercur., p. 28; Littré VII-535); il le répète a plusieurs
reprises et considère comme prématuré l'accouchement qui
a lieu avant dix mois (Littré VII-533). Dans le livre De sepli-
meslri parlu, il dit encore que la période de dix mois est le
terme légitime de la grossesse, et il insiste sur ce que « lès
meilleures chances de vie sont pour les enfants mis au monde
en sept quarantaines, dits enfants de dix mois, qui s'élèvent
le mieux de tous : Qui in septem quadragenariis nascuntur,
decimcslres appellati, ob id maxime educantur quod fortissi-
mi sunt (Mercur., p. 34 ;littré VII-446). Enfin, dans le livre
De oclimestri parlu, on retrouve les mêmes doctrines.