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ÉGLOGUES DE VIRGILE. ' 263 (T. Cl. Donati vita Firgilii Mar., § 2). Je ne veux pas, avec Philip. Briet (De poelis syntagma), en faire un medicus non ignobilis (voyez Aculè dicta poelarum, Paris, 1664, in-12); je veux seulement remarquer que les anciens et les modernes s'accordent a vanter l'étendue deses connaissances(16).Ma" crobe est peut-être celui de tous qui relève le plus haut son vaste savoir: disciplinarum omnium peritissimus (Somn., 1, 1), et il le répète ailleurs (Saturn., 1. 1). Tissot {Biograph. univ., éd. Michaud, t. 49, 1827) expose ainsi le fait : « C'est a Naplesque, se préparant à la poésie, comme Cicéron s'était préparé a l'éloquence, le successeur naissant de Théocrite, de Lucrèce et d'Homère, appliqua les forces de son esprit a l'étude assidue de la physique (17), de l'histoire naturelle, des mathématiques et de toutes les connaissances que l'on possé- dait^ cette époque. » Or, n'oublions pas que la médecine était comprise dans la physique et que les médecins ont longtemps été appelés physici. (Ils le sont encore en Angleterre et dans l'Amérique du Nord.) J'ajouterai que la description que notre poète donne des blessures et les détails que ses œuvres ren- ferment sur l'anatomie et les maladies prouvent assez, ce me semble, que Lacerda avait raison d'affirmer, après Donat, qu'il avait étudié la médecine (18), et M. Charpentier de le (16) Satis cotnpcrtum multiplici et varia Virgilium preestilisse doctrinâ (P. Crinilus).— Divini poctœ cruditioet sapiens doctiina (L. Grcg. Gyraldi, Historiée poetar., dialog. IV, bas,, 1645). — La grande science de Virgile (Baillct, Jugement des savants, t. 4), clc. (17) La physique et les mathématiques furent, en même temps que la phi- losophie et les belles-lettres, les sciences favorites de Virgile. (Langeac, Bue. de Virg., 1806.) (18) Le même fait est affirmé aussi par l'abbé Desfontaines (OEuvrcs de Virgile, 1796), par Charles Lebeau (Orationes et oraliunculœ Caroii Lebeau, Paris, 1807, in-8. — Voy. Miscellaneu, p. 267, in vitâ P. Virgilii), par Henri de Villodon (Bueoliq. de Virg. trad. en vers fr., 2 e éd., 1821), par Hippolyte Forloul (DM génie de Virgile, Lyon, 1840, p. 37 et 40), par Alex. Nicolas (T/ièse sur Cornélius Galtus, Paris, 1851, in-8, p. 52), etc.