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ALEXIA, 203 qu'il s'appuie pour transporter les Mandubii, et avec eux, Alise, aux rives aime'es du Doubs. La page 164, col. 1, renferme un syllogisme bien en forme. « Les Commentaires de César ne laissent aucun doute que « ce ne fût sur le territoire mandubien que les Gaulois atta- « quèrent les Romains ; « Or, Tlutarque et Dion Cassius disent en termes formels « que la rencontre des deux armées eut lieu en Séquanie. » La conclusion est claire : Donc les Mandubiens et Alise avec eux étaient en Séquanie. Voyons un peu tout cela. Et d'abord la majeure : « Les « Commentaires de César ne laissent aucun doute que ce ne « fût sur le territoire mandubien que les Gaulois attaquè- « rent les Romains. » Rien de moins sûr, rien de moins vrai. César nous apprend qu'Alise était la principale cité des Mandubiens, et que c'est sous les murs fumants d'Alise qu'eut lieu le dénouement du grand drame de la conquête des Gaules. Mais il ne dit point que l'altaque des Romains par les Gaulois ait eu lieu sur le territoire mandubien. 11 dit, au contraire, de la façon la plus formelle, qu'il était encore en marche aux extrêmes frontières des Lingons quand Ver- cingétorix vint au-devant de lui: Interea,... quum Cœsar in Scquanos per exlrcmos Lingonum fines iter facerct,.... Fcr- cingclorix concedit.... 11 ne pouvait pas être a la fois chez les Lingons et chez les Mandubiens. 11 y a plusieurs jours de distance du lieu de la première attaque des Gaulois h Alise. La cavalerie, lancée en avant, est allée au loin harceler César. César, en la poursuivant, parvient au camp de Vercingétorix, auquel il tue encore trois mille hommes et n'arrive que le lendemain en vue d'Alise. Voila au moins deux jours bien employés. On voit comme notre Alise satisfait bien à toutes les exigences du texte.