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 198                             ALEXIA.

 ainsi qu'on arrive a Alaise : sic fertur ad... Alesiam. Et no-
 tre auteur'n'estime pas que ce soit trop, pour étayer son
 échaffaudage, de cinq grandes colonnes de rapprochements
 étymologiques (1), plus ou moins ingénieux, sans être jamais
 concluants, puisque loin de se grouper autour d'un fait ac-
 quis, ou d'une tradition sérieuse, ils vont' droit se heurter
 contre notre possession vingt fois séculaire, contre le dire
même de César.
    Avec cette manière de procéder, il faudrait refaire le
 monde et son histoire ; placer les Séquanes (Sequani), aux
bords de la Seine [Sequana); les antiques Ligures, sur les
rives du Liger (la Loire) ; arracher les Vcro-man-dui (2), les
vrais hommes du Doubs, aux rivages de la Somme ; et trans-
porter le berceau des Parisii, dans les jardins du beau
Paris.
   Je n'ajouterai qu'un mot sur ce chef. Vous convenez que
 « du texte de César on peut inférer qu'ils (les Mandubii)
« ^voisinaient la frontière des Lingons (3). » Vous auriez
pu dire avec César, les extrêmes frontières des Lingons.
Cela ne faisait pas si bien votre affaire que le croisement du
latin et de l'anglais. L'étude que nous avons faite du texte
des Commentaires, et l'exposition de nos traditions non
interrompues, achèvent de fixer parmi nous Alise, et par
conséquent le pays *des Mandubii avec une merveilleuse
précision a laquelle César, quoique l'on en dise, n'est pas
aussi étranger que Plutarque.

liv. 20 : « Il vous faudra bien, bon gré, mal gré, l'admettre (le sens de
« homme), dans Mandubii et la signification de ce mot, évidemment com-
« posé de Mun et de Dubis, ressortira littérale de ses termes formatifs et
« l'on ne pourra (ju'y lire : hommes ou habitants du Doubs. »
  (1) Les pages à deux colonnes, 168, 169, 170.
  (2) P. 269, col. 2 , 1 . 3.
  (3) P. 164, 1 " col.