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ALEXIA. 199 « Plutarque et Dion Cassius sont par bonheur de beau- « coup plus explicites (1). » Par bonheur!... on est heureux a bon marché dans le camp d'Alaise. Loin d'en dire davantage, Plutarque et Dion n'en disent pas autant que César. Il suffit, pour s'en convaincre, de rap- procher le texte des Commenlaircs de celui de Plutarque et d'apprécier celui de Dion. Nous le ferons tout à l'heure. Mais c'est quelque chose de singulier et de divertissant que l'embarras des adversaires de notre Alise, en présence de César. Ce texte que nous avons reproduit, traduit et ana- lysé, les gêne horriblement. Les uns le passent sous un su- perbe silence, comme fait l'auteur d'Alésia qui n'y a rien vu. Les autres l'entendent et le traduisent contrairement a toutes les règles de la grammaire, pour lui faire dire ce qu'il ne peut, ni ne veut dire. C'est pourtant ce texte, nous l'avons vu, qui en fixant la position vraie d'Alise, nous fixe sur le pays des Mandubiens. II Nous voulons donner un exemple de ce que nous disons ici. Nous l'empruntons a M. E. Desjardins. Son principal ar- gument roule tout entier sur la prémisse que voici : César dit que la rencontre avec le Vercinyèlorix eut lieu en Sé- quanic. Si cette affirmation n'est rien moins que vraie, toute l'argumentation s'écroule et la conséquence finale, savoir qu'Alise est en Séquanie, est fausse (2). il) P. 164, l r e col. (2) « César dit que la rencontre eut lieu en Séquanie ; mais il ajoute que « le jour qui suivit celte bataille, allero die, il campait lui-même sous « les murs d'Alise. Or, du pays des Séquanes qui était très-vraisemblable- « ment limité par la Saône, à Ste-Reine-en-Auxois, il n'y a pas moins de