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H8 JEHAN PERRÉAL. et que nous avons consultés en 1860, il paraît difficile, sinon impossible, d'admettre qu'il ait joué un certain rôle, comme artiste, avant l'âge de vingt ans. Son père, Claude Perréal était lui-môme varlel de cham- bre du roi Louis XI. Il a été aussi peintre et poète. Le père Colonia en fait mention dans son Histoire littéraire de Lyon. L'office de Claude Perréal à la cour de France explique comment son fils Jehan y fut appelé, jeune encore, dans un temps où les arts prenaient un essor favorable et avantageux pour ceux qui les cultivaient avec succès. A partir du règne de Louis XI, les rois de France tenaient à honneur d'encourager la littérature, la poésie et les beaux arts. Us se faisaient suivre par des artistes les plus distingués, auxquels ils accordaient des titres honorifiques, mais subal- ternes, en les attachant, de fait ou nominativement, au nom- breux personnel de leur maison royale. C'est ainsi que Claude et Jehan Perréal ont été admis auprès de Louis XI et de Charles VIII comme varlels de chambre. M. Péricaud aîné (1) a déjà rappelé que Clément Marot fut l'ami des Perréal. En effet, Marot déplora la mort de Claude dans le 34e rondeau du livre I er de ses œuvres. Le poète, s'adressant aux amis et aux sœurs du défunt, invile ceux qui savent faire les vers, à l'immortaliser par leurs écrits. Il engage les sœurs Perréal qui possédaient des talents en peinture,» se peindre pleurantes près de la tombe de leur frère. Cette citalion prouverait que la famille Perréal était une famille d'arlisles. Jehan Perréal fut surnommé de Paris, peut-être à cause de ses éludes faites dans celle ville; cependant, celte opinion D'est pas émise sans réserve, attendu que Jehan Perréal avait (1) Auteur d'une notice sur Jehan Perréal, dit Jehan de Paris, lue à la Société littéraire de Lyon, le 10 février 1858.