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ALEX1A. 101 III Qu'a-t-on opposé a notre savante et magnifique possession de-vingt siècles? Un scrupule stratégique ! — Le récit de César se com- prendrait mieux, se développerait plus à l'aise chez les Bi- sontins que chez les Autunois. Mais ce n'est ni a un archi- tecte, nia un professeur, ni même " un docteur qu'il appar- a tient de juger une question de stratégie. C'est aux hommes du métier; et ils ont dès longtemps rendu leur sentence en notre faveur. Messieurs de la Carte des Gaules, comme dit. M. le Docteur, sont des hommes compétents; et c'est parce qu'ils sont à nous qu'ils partagent le sort de l'Institut de France. Sur ce point, du reste, il y a division au camp d'Alaise. Tandis que quelques uns attachent une importance fonda- mentale a la prétendue supériorité d'Alaise , l'auteur A'Ale- sia, lui, écrit, p. 167, col. Ve, vers le milieu : « Que les en- « tours d'Alaise se prêtent moins que ceux de Sainte-Reine, « aux campements militaires, aux évolutions d'une armée, « c'est possible. On pourrait toutefois humblement repré- « senter que ce n'élait pas un tournoi que la bataille d'Alé- « sia, un camp de fantaisie, et qu'il fallait bien que Gaulois « et Romains s'accommodassent du lieu où la fortune les « avait mis en présence, » C'est toujours le privilège de la vérité de voir les erreurs les plus opposées entre elles, coa- lisées dans la haine de son incomparable splendeur. Que nous oppose-t-on encore?— Des étymologies, des consonnances, des significations de mots ! — Mais tout cela a peu de force probante, h moins de venir se grouper autour d'un fait acquis qui y serve de point d'appui. Toutes les in- ductions s'étiolent et expirent contre un fait historique ou