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100 ALEXIA. Et si vous voulez joindre les étrangers aux Français, les Universités aux Cloîtres, ouvrez les plus habiles interprètes des Commentaires. J. Rhellicanus à ces mots du septième livre : Jlexiam quod est oppidum Mandubiorum, ajoute : Volaterranus, « libr. 3, Geog. Alexiam in Hseduorum flnibus sitam esse « docet, eamque ad exiguum vicum redactam qui nunc « Alsetum vocetur. Eadem urbs, juxta sententiam Jucondi, « a Gallis nunc Lausois dicitur, et in Burgundionibus po- « sita est. » Ces deux savants semblent confondre Alise avec l'Auxois. Mais une erreur nominale ne change rien à leur témoignage quant à la position d'Alise. Raymond Marlianus, que Godefroid Jungermann appelle le plus illustre et le plus savant homme de son temps (1), écrit les lignes suivantes dans un traité de géographie des Gaules, spécialement rédigé pour l'intelligence de César et de Tacite : « Mandubii populi erant inter Celtas, incolae op- « pidi cui nomen Alexia, inter fines Lingonum et iEduorum, « proximi vico quem Flavignium dicimus. » Irès-rapprochè du bourg de Flavigny ! Vous le voyez, on ne peut être plus précis. Tel est le langage des savants de tous les siècles. Car on le voit, et c'est pour cela même que nous tenions à produire ces textes, l'opinion universelle sur la position vraie d'Alise, n'est point une de ces opinions vulgaires, sans racines comme sans motifs, que la lumière de la critique n'a pas de peine a dissiper. C'est jusqu'à l'an de grâce 1856, l'opinion du monde savant, de gens qui savaient leur latin et lisaient César. (1) Vetcrum Gallise locorum, populorum , urbiura, montium ac fluvio- rum alphabetica descriptio, eorum maxime, quae apud Cœsarem in Com- mentariis sunt, et apud Cornelium Tacitum, auctore Raymundo Marliano viro clarissimo, et sui temporis eruditissimo (Francofwti, 1606, in-8°). K