Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                            ALEÃIA.                          99

provocations, je veux combattre à mon tour pro aris et focis;
je viens traiter à mon tour la question d'Alise, en la déga-
geant de toute fantasmagorie scientifique, pour m'attacher
au fait de notre possession, et au texte même de César qui
la confirme.
                               II

    Qu'appelé-je le fait de notre possession?— Le voici :
    Aujourd'hui nous croyons que l'Alise de César est bien
 vraiment notre Alise-Sainte-Reine. La statistique de M. de
 Bouriane établit, sans le vouloir, que c'est l'opinion a peu
 près unanime. Car la science universelle se résume et se
 personnifie dans l'Institut de France; et l'Institut de France
 est honoré du persifflage de notre contradicteur pour avoir
 constaté nos droits et notre possession.
    Il y a sept ans, personne n'avait songé a nous la contester.
 C'est M. E. Desjardins qui l'avouait dans l'article déjà men-
 tionné : « Jusqu'à cette année (1856) on avait placé Alise sur
 « le Mont-Auxois, dont le plateau domine le petit bourg de
 « Sainte-Reine. »
    Tel est, sans exception, le langage de tous les siècles pré-
 cédents, de tous les historiens, de tous les géographes.
    Jetez plutôt les yeux sur les cartes si autorisées des Cas-
 sini, des Vaugondy, des d'Anville.
    Lisez les témoignages de notre nation, par exemple,
le Martyrologe de Flavigny, que vous disent-ils ? Notre
possession incontestée. « Septimo idus septembris ; in
.« Garnis, territorio Eduorum, nuncupato loco Alisia, quse
 « olim fortissima civitas, sed a Julio Cesare iuerat des-
 « tructa, natalis sive passio sacratissimge Domnae Reginae,
 « Virginis et Martyris Christi. » Ce texte exprime la pensée
 et reproduit les expressions de tous les historiens de la Bour-
gogne et de la France.