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58 • RÉFUTATION. constamment rappelés à des principes clairement démontrés, les élèves marchent vite ou lentement, suivant leur aptitude ou leur travail, mais ils marchent sûrement. Si, à la fin du cours, ce ne sont pas des artistes que l'on a formés, ce sont, au moins des enfants parfaitement préparés à par- courir avec fruit les carrières industrielles ou à se livrer à l'étude spéciale des beaux arts, car, tout en ne consacrant, comme je l'ai dit, que sept à huit heures par semaine à l'étude du dessin, ils sont suffisamment éclairés sur leur aptitude pour choisir une profession en rapport avec leurs facultés intellectuelles. Voici un extrait du rapport de M. le général Morin et de M.Tresca à la Commission universelle de Londres, en 1862, relatif à l'Ecole la Marti- nière, qui vient corroborer mes opinions sur mon enseignement du dessin, avec cette autorité que donne l'expérience et les faits accomplis : « Les autorités municipales devraient être toutes invitées « à suivre, dans leurs détails, les leçons de la Martimère ; « les leçons de dessin surtout, dans lesquelles la main n'a « jamais à obéir qu'à une réflexion intelligente, née de « l'analyse du modèle. On y réussit assez bien en deux « années à dégrossir l'élève pour qu'il puisse ensuite se « perfectionner de lui-même et acquérir ainsi une sûreté de € main qui doit compter pour beaucoup dans la pratique de « l'industrie, etc. » Après avoir exposé rapidement les méthodes créées par moi pour un enseignement dont l'utilité