Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                   LA COLONNE DU MÉRIDIEN.                     31

« de-Ville, et qui attestent par leur présence que Lyon fut
« dans tous les temps la patrie des grands hommes, soit par
« leur talent, soit par leur courage. »
   Je ne saurais dire quels sont les morceaux de sculpture
dont Clément Jayet, d'après l'article nécrologique ci-dessus,
avait illustré notre ville : mais ils devaient certainement repré-
senter des sujets religieux , puisqu'ils ont élé détruits par le
vandalisme, probablement révolutionnaire. Il existe encore,
à l'angle d'un grand nombre d'anciennes maisons, des niches
privées de leurs saints habitants, qui ont dû disparaître pen-
dant le règne de la Terreur. C'est avec plaisir que l'on voit
plusieurs maisons neuves revenir à ce mode d'ornementation,
et donner un abri à des saints, qui se chargent de protéger
et d'embellir le quartier, jusqu'à ce qu'un nouvel orage les
brise, comme leurs devanciers, sur notre beau pavé cubique.


                               V.

    Il ne paraît pas qu'il y ait eu quelque cérémonie pour
l'inauguration de la colonne ou de la statue d'Uranie ; du
moins les archives ne m'ont fourni aucun document là-dessus.
Il n'en a pas été de même pour la Bourse , dont la jeune
magnificence n'a pas voulu supporter la présence de sa vieille
et robuste voisine : le clergé en a béni la première pierre,
et l'empereur en personne a inauguré le splendide palais. Nous
sommes aujourd'hui prodigues de ces sortes de fêles, et nous
ne savons pas nous passer du clergé, qui n'oppose jamais le
moindre non possumus aux demandes de bénédictions parfois
étranges ; il faut avouer que celle donnée au temple de l'a-
giotage produisit un étonnement facilement justifiable. La
colonne du méridien, qui ne fut l'objet d'aucune cérémonie,
était cependant un monument des plus utilitaires, car il