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LA COLONNE DU MÉRIDIEN , 21 pièces mises à ma disposition, est la confirmation de mon souvenir. De plus, j'ai trouva un compte fourni par un sieur Deproil, pour avoir doré les douze signes du zodiaque, les lignes qui les indiquent et la ligne méridienne. Au reste, M. Joseph Reboul, professeur de mathémati- ques, auquel j'ai soumis le présent travail, a eu la complai- sance de me fournir plusieurs indications, parmi lesquelles je donne textuellement la suivante : « Le style fixé dans les « mains de la statue d'Uranie se terminait par une plaque « percée qui, à chaque midi vrai, venait coïncider avec la « méridienne de la colonne ; mais à chaque midi moyen, la « position qu'occupait sur le cadran le petit espace éclairé « correspondant au trou de la plaque percée, coïncidait avec « un des points d'une ligne courbe, tracée de part et d'autre « de la méridienne. Cette courbe qu'on nommait la méridienne « du temps moyen avait la forme d'un 8 allongé. Elle était « partagée par la verticale, servant de méridienne au temps « vrai, en deux parties symétriques, la boucle supérieure du « 8 ayant moins de hauteur que la boucle inférieure; il est « clair que, malgré les progrès de l'horlogerie, un pareil « méridien serait encore aujourd'hui d'une grande utilité. » Ce fut un architecte du nom de Terrier qui traça le cadran solaire sur la colonne, en 1769, et reçut pour ce travail la somme de 240 livres (1). L'année dernière ( 1862), l'horloge deTHôtel-de-Ville ayant subi d'importantes réparations, ne donnait plus l'heure avec exactitude, et les horlogers ont eu parfois recours au cadran soîaire de notre ci-devant palais municipal. 11 existe un de ces cadrans tracés au temps moyen, sur le sommet de (1) J'ouvre l'Almanach de Lyon de 1771, et je trouve effectivement, dans la liste des architectes, le nom de Terrier, enseignant la géométrie pratique et l'ait de l'architecture, à l'ancien gouvernement.