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362                 HISTOIRE D0 BEAUJOLAIS

« cession ou d'aller contre témérairement. Si quelqu'un pré-
c sume y attenter, qu'il sache qu'il encourra l'indignation du
 e
« Dieu Tout-Puissant et des bienheureux Pierre et Paul,
« apôtres. »
   « Donné à Rome près Saint-Pierre le 4 des calendes de
« mai, de notre pontificat l'anxin. »
   Mais cela ne faisait pas l'affaire de l'abbaye de Joug-Dieu
qui se voyait ainsi dépouillée de toutes ses dépendances.
   « L'abbé de Joug-Dieu prétendit donc que Monlmerle
n'avait pu briser la filiation qui rattachait cette maison à son
ordre. Il contesta aux religieux du Val-Saint-Elienne le droit
d'avoir pu se soustraire à la dépendance de Joug-Dieu. Le
différend éclata avec toutes les circonstances habituelles. Il y
avait alors sur le siège archiépiscopal de Lyon un homme
d'une haute réputation, c'était Raynald. Il prit connaissance
des difficultés qui existaient entre Montmerle et Joug-Dieu
et les pacifia en amenant les parties à un traité (1220). Inter-
vinrent dans le règlement de cette affaire Aymon, abbé, et
Jean, prieur de Joug-Dieu, pour leur monastère, Raynaud
et Oger, prieurs des Chartreuses de Seillon et du Val-Saint-
Martin, autrement de Sélignat, pour la maison de Montmerle,
suivant le pouvoir qu'ils en avaient reçu de la Grande-Char-
treuse. Par ce titre, l'archevêque de Lyon, de l'avis de Du-
rannus, évêque de Chalon-sur-Saône, de Guillaume , abbé
de Savigny, et de Jean , abbé de Belleville, ordonna que
la maison de Monlmerle avec toutes ses appartenances et
dépendances, livres, ornements d'église et papiers demeure-
raient en toute propriété à l'ordre des Chartreux, à la réserve
seule de la grange de Chevroux qu'il adjugea à Joug-Dieu.
Le pape Honorius III vint, par une bulle, à l'appui de cette
décision qu'il confirma de point en point. Le pontife alla
môme plus loin. Il voulut, dans sa bulle, tracer des ordres
pour les circonstances à venir. »