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DE LYON. 281 « Pourquoi gémir sans cesse sur le tardif acheminement « des promesses de Dieu ? Pourquoi mesurer sur la briè- « veté d'une humaine destinée l'urne du juge immortel, et, « dans nos impatiences, accuser de lenteur l'évolution des « siècles , cette évolution rapide qui doit amener le jour où « toute bonne action recevra son prix éternel? Apprenez « quel événement miraculeux vient de signaler une vie glo- « rieuse et pure... » Quis queritur sera virlutis dote juvari ? Quis promissa Dei lento procedere passu ? Quis fine humano melitar judicis urnam Perpetui, tafdumque putat quod sœcida debent Accelerare diem merilis qui prœmia reddat ? Nobilisingenli iestatur gloria facto. Sans plus de transition, le jeune poète passe a cette des- cription du pays éduen que le lecteur connaît déjà . Cette des- cription, comme on le sait, lui remet assez brusquement en mémoire un couple célèbre par sa piété ; il donne l'histoire de son union , puis entame le récit des miraculeux événe- ments accomplis à son commun sépulcre. « Dès que, poursuit-il, la porte funèbre-se fut refermée « sur les restes de l'homme joyeux de mourir; dès que les « horribles pénates furent replongés dans leur clarté lugu- « bre, la femme, se dégageant de son linceul, étendit sou- « dain la main gauche; par ce geste d'un amour vivant « dans la mort même , elle invitait à l'imiter l'associé de « sa sépulture. Quelle puissance, donnant des affections « a la tombe, a rompu tout 'a coup ses chaînes et permis « a la créature ensevelie de voir celle qui va devenir son c épouse ! < « C'est vous, ô Christ, ô mon Dieu, c'est vous qui faites « ces merveilles. Ce sont vos signes qui se manifestent, De