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282 HISTOIRE LITTÉRAIRE « jour en jour, vous nous donnez, Seigneur, la certitude « que vous réveillerez les corps assoupis dans le trépas.,.» Postquam morte viri reserata est janua lœli Horrendumque laremjam lux ingrata retexit; Depressa est lœvam protendens fœmina palmam. Invitans socium, gestu viventis amoris. Quis dédit ajfectum tumulo ? Quis vincula solvit ? Unie sepulta videt venlurœ conjugis umbram. Tu facis hœc, tu Christe Deus, tua signa moventur, Paulatimque doces sopita resurgere membra. Voici l'auteur parvenu a la partie de son programme rela- tive aux louanges du Seigneur. Cette partie, la plus longue du poème, en est aussi la meilleure. La transition, moins brusquement amenée , y prépare naturellement l'attention du lecteur. La critique trouverait même peu de chose a re- prendre dans le morceau, si l'écrivain, abusant d'un talent facile, n'y touchait quelquefois à la prolixité. Ce début de son hymne peut donner une idée du sur- plus. « Seigneur, pour nos besoins, avec une libéralité pater- « ternelle , vous avez doté la terre affermie d'une richesse « diversifiée. Sous vos sacrés auspices, les hommes répan- « dent sur les sillons une semence utile, des herbes nou~ « velles s'élèvent de la prairie desséchée ; vous faites cou- c 1er un doux nectar de la grappe féconde ; vous comman- e « dez aux arbres de produire, pour les festins des hommes, « des fruits savoureux ; pour la guérison de leurs maux, « des sucs salutaires. Nous vous devons le suave trésor « des miels.... Qui vario stabilem dotasli munere terram, In nostros usus, largus pietate paterna; Te vale, mortales committunt semina sulcis,