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460          DE L'EXCLUSIVISME EN ARCHÉOLOGIE.

raître avec eux dans la tourmente révolutionnaire du siècle
dernier. Il fallait reconsliluer l'enseignement sur des bases
nouvelles el empêcher, à loul prix, en même temps, au moyen
d'une discipline salutaire, le dérèglement des idées.
    Il n'était que prudent d'en agir ainsi, et cependant le but
fut dépassé : l'esprit et l'imagination des artistes, façonnés
de longue main au régime de la copie, s'étaient tellement
habitués à ce laisser-aller automatique qu'ils ne tentèrent
aucun effort pour en sortir.
    Pendant plus de trente ans, nous n'avons cessé de nous
assimiler l'architecture grœco-romaine, jusqu'au moment
où changeant de modèle, mais non de principe, nous avons
cru être plus heureux et mieux inspirés en nous rejetant
sur l'art du moyen âge.
    Longtemps dédaignés, longtemps méconnus, les édifices
de cette époque furent remarqués d'abord par quelques lit-
térateurs éminents qui, sans les connaître d'une manière
intime, en comprirent cependant les beautés et les poétisè-
rent tant et si bien que l'on finit par y donner quelque
attention.
    Le clergé, et c'était bien naturel, s'associa au mouvement
artistique qui commençait à se dessiner en faveur de cet art,
jusqu'alors oublié, de nos monuments religieux et ne se mon-
 tra pas le moins ardente condamner,dans ses écrits, ce qu'il
appelait avec raison, d'ailleurs, « l'absurde manie du grec
et du romain. »
    On supportait impatiemment la lourde domination de
l'école du style classique qui ne permettait pas aux idées
nouvelles de se traduire par des Å“uvres. On trouvait celle
école excessive el intolérable ; on la combattait déjà de toutes
manières, dans ses prétentions exorbitantes, et Tonne devait
pas tarder a en avoir raison.
    Bientôt les écrivains surgirent de toutes parts, plaidant